L’INFOX :
22 mars 1895 : Le tout premier flop du cinéma français signé… les frères Lumière 
« Un train qui arrive en gare ?! Quel suspense. Vivement ‘Un train qui redémarre’. » – Spectateur anonyme de 1895
En ce glacial vendredi 22 mars 1895, deux frères aux noms d’ampoule – Auguste et Louis Lumière – décident de révolutionner le monde avec une invention étrange : le cinématographe. Au menu : une projection privée à Paris, avec pour grand moment de tension… un train qui entre en gare de La Ciotat. Tremble, Fast & Furious.
Mais catastrophe industrielle : 77 spectateurs seulement assistent à cet événement historique. Un chiffre plus bas que les audiences d’un débat politique sur Twitch.
Le flop est si monumental que la rumeur court :
« Même les mimes de Montmartre font plus de vues. »
Le bilan artistique :
Film | Durée | Nombre d’effets spéciaux | Budget popcorn | Applaudimètre |
---|---|---|---|---|
L’arrivée d’un train en gare | 50 secondes | 0 | 0 francs | 2/10 (dont un toussotement) |
Bref, avec seulement 77 entrées France, le film des frères Lumière inventera le même jour le « Flop au cinéma ».
Plus d’un siècle avant les blockbuster de la série des Star Wars, Marvel ou encore « Astérix et l’Empire du Milieu », le premier film projeté au cinéma ne cumula que 77 entrées en France.
La majorité des spectateurs présents ce jour-là, loin de s’émerveiller de la performance réalisée par Louis et Auguste, reprochèrent au film sa brièveté, son manque d’accrochage scénaristique, l’absence d’un climax digne de ce nom et l’oubli d’effets spéciaux.
Seules quelques féministes présentes dans la salle ont défendu les Fréros de la Luz pour un scénario courageux, mettant en scène des femmes ouvrières sortant de l’usine après une dure journée de travail.

L’INFO :
Une date historique : la première projection privée
Le 22 mars 1895, dans les locaux de la Société d’encouragement pour l’industrie nationale à Paris, les frères Auguste et Louis Lumière réalisent la première projection de films tournés avec leur invention révolutionnaire : le cinématographe.
Cette séance, réservée à une poignée de spectateurs (ingénieurs, scientifiques, amis proches), n’est pas un flop, mais bien une présentation expérimentale. Parmi les courts métrages projetés ce jour-là :
- La Sortie de l’usine Lumière à Lyon
- Le Débarquement du Congrès de photographie à Lyon
- La Pêche aux poissons rouges
Ce n’est que quelques mois plus tard, le 28 décembre 1895, que se tient la première projection publique payante au Salon Indien du Grand Café, boulevard des Capucines, à Paris. C’est à cette date que l’on fait coïncider la naissance officielle du cinéma en tant qu’industrie culturelle.
Qu’est-ce que le cinématographe ?
Le cinématographe Lumière est à la fois :
- une caméra (prise de vue),
- un projecteur (projection sur écran),
- et un développeur de pellicule.
Il utilise un film 35 mm perforé, standard encore en usage aujourd’hui. Léger, portable, et ne nécessitant pas d’alimentation électrique, il tranche radicalement avec les dispositifs lourds de Thomas Edison.
Impact immédiat et mondial
Dès 1896, les frères Lumière envoient des opérateurs dans le monde entier (Londres, New York, Bombay, Tokyo) pour filmer la vie quotidienne et projeter leurs œuvres. Leur production est gigantesque pour l’époque : plus de 1400 films tournés en quelques années.
« Le cinéma est une invention sans avenir. » – Louis Lumière, 1895
Ironie du sort, puisque cette invention va devenir le 7e art, un vecteur majeur de culture, de propagande, de rêve et de TikTok déguisé.
Crédit Photo de l’image ci-dessus : Louis Lumière, Public domain, via Wikimedia Commons
Crédit Photo : Image en avant : Image générée par l’IA de Bing Chat