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Auxerre : Un couple (d’ébénistes ?) condamné pour avoir décapité sa chienne à la tronçonneuse
Après un procès sous tension, le jury a coupé la poire en deux en prononçant une peine de deux ans de prison pour la femme et 18 mois pour le mari.
L’INFO :
Un acte de barbarie à Auxerre : un couple condamné pour la décapitation de leur chienne à la tronçonneuse
Le 2 mai 2024, dans la commune de Levis, située dans le département de l’Yonne, un couple a été reconnu coupable d’un acte de cruauté sans précédent envers leur animal de compagnie. Cette affaire, jugée récemment par le tribunal correctionnel d’Auxerre, a suscité une vive émotion tant par la nature des faits que par les circonstances entourant ce drame.
Les faits : une soirée tragique sur fond d’alcool et de violence
Ce soir-là, les forces de l’ordre sont intervenues au domicile du couple pour des violences conjugales exacerbées par une consommation excessive d’alcool. À leur arrivée, les gendarmes ont découvert une scène macabre : la chienne du couple, un dogue argentin femelle, gisait sans vie, poignardée à plusieurs reprises et décapitée.
Une vengeance macabre suite à la mort d’un chat
Selon les déclarations faites lors du procès, la tragédie aurait été déclenchée par la découverte du chat du compagnon, tué par la chienne. Sous le choc et l’emprise de l’alcool, la femme de 31 ans, suivie pour des troubles mentaux, a poignardé l’animal. Son compagnon de 38 ans, traité pour alcoolisme et consommation de stupéfiants, a ensuite utilisé une tronçonneuse pour décapiter la chienne, affirmant agir par vengeance pour son chat.
Un acte prémédité ou une réaction impulsive ?
Le couple a affirmé avoir envisagé l’euthanasie de la chienne, jugée dangereuse après avoir tué d’autres animaux. Cependant, face au délai imposé par le vétérinaire, ils ont choisi une solution radicale. L’homme a déclaré : « Lui couper la tête, c’était le seul moyen qui m’est venu à l’idée. »
Une condamnation exemplaire
Le tribunal correctionnel d’Auxerre a condamné la femme à deux ans de prison et l’homme à 18 mois, des peines conformes aux réquisitions du parquet. Les avocats des parties civiles ont qualifié cet acte de « barbarie » et de « brutalité inouïe », soulignant qu’une telle décapitation représente une première en France.
Réactions des associations de protection animale
Plusieurs associations, dont la Fondation Brigitte Bardot, se sont constituées parties civiles. Leur avocate a déclaré que « le supplice a duré vingt minutes », mettant en exergue la souffrance infligée à l’animal.
Un contexte familial troublé
L’enquête a révélé que le couple envisageait de monter un élevage et possédait plusieurs chiens et chats vivant dans un logement d’environ 80 m². Cette promiscuité, combinée à des antécédents de violences et de consommation d’alcool, a probablement contribué à la tragédie.
Les implications légales et sociétales
Cette affaire soulève des questions sur la responsabilité des propriétaires d’animaux, la gestion de l’agressivité chez les chiens et les mesures à prendre en cas de dangerosité avérée. Elle met également en lumière les dangers de l’alcoolisme et des violences conjugales, qui peuvent conduire à des actes irréparables.
Catégories : Justice
Crédit Photo : Dall E3