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Décès de l’ancien Premier ministre grec Costas Simitis, qui Feta ses 86 ans le 23 juin dernier

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L’ancien Premier ministre grec, Costas Simitis, est décédé le 5 janvier 2025 à l’âge de 88 ans. Figure emblématique du Mouvement socialiste panhellénique (PASOK), il a marqué la politique grecque en tant que « modernisateur » et artisan de l’entrée de la Grèce dans la zone euro.

Une carrière politique dédiée à la modernisation de la Grèce

Né le 23 juin 1936 à Athènes, Costas Simitis a étudié le droit à l’Université de Marbourg en Allemagne, puis l’économie à la London School of Economics. Engagé contre la dictature des colonels (1967-1974), il participe à la fondation du PASOK en 1974 aux côtés d’Andréas Papandréou. Il occupe plusieurs postes ministériels clés, notamment ceux de ministre de l’Agriculture (1981-1985), de l’Économie nationale (1985-1987) et de l’Industrie, de l’Énergie et de la Technologie (1993-1995).

Premier ministre et architecte de l’entrée dans l’euro

En janvier 1996, après la démission pour raisons de santé d’Andréas Papandréou, Simitis est élu Premier ministre par le groupe parlementaire du PASOK. Il est ensuite confirmé à ce poste lors des élections législatives de septembre 1996. Son mandat est marqué par une politique de rigueur économique visant à satisfaire les critères de convergence du traité de Maastricht, condition essentielle pour l’adoption de l’euro. Grâce à ses réformes, la Grèce rejoint officiellement la zone euro en janvier 2001.

Réalisations et controverses

Outre l’intégration à la monnaie unique, le gouvernement Simitis est à l’origine de vastes projets d’infrastructure, tels que la construction du nouvel aéroport international d’Athènes, de lignes de métro et du pont Rio-Antirrio. Il joue également un rôle déterminant dans l’obtention des Jeux olympiques d’Athènes en 2004. Cependant, son mandat n’est pas exempt de critiques, notamment concernant la gestion de la dette publique et des allégations de corruption au sein de son administration.

Fin de carrière et héritage

En janvier 2004, anticipant une défaite électorale, Simitis démissionne de la présidence du PASOK, cédant la place à George Papandréou. Il se retire de la vie politique en 2009, tout en continuant à commenter les affaires publiques, notamment lors de la crise financière grecque. Son décès a suscité de nombreuses réactions, le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis saluant « un adversaire politique digne et noble » et reconnaissant son rôle dans les « grands pas nationaux » de la Grèce.

Tableau récapitulatif des principales étapes de la carrière de Costas Simitis

Catégories : Europe

Crédit Photo : Dall E3