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L’INFO :

Le 14 décembre 2024, le cyclone Chido a frappé Mayotte avec une intensité sans précédent, causant des destructions massives sur l’île. Considéré comme la tempête la plus violente depuis 90 ans, Chido a détruit environ 90 % des structures de l’île, laissant des milliers de personnes sans abri et perturbant gravement les infrastructures essentielles, y compris le système éducatif.

Impact du cyclone Chido sur le système éducatif mahorais

Le cyclone a eu des conséquences dévastatrices sur les établissements scolaires de Mayotte. Selon le ministère de l’Éducation, environ 40 % des bâtiments des quelque 250 établissements scolaires de l’archipel sont endommagés au point de ne plus être utilisables pour l’instant. De plus, 29 établissements ont été réquisitionnés pour l’hébergement d’urgence des sinistrés, réduisant davantage la capacité d’accueil des élèves.

La destruction des infrastructures scolaires pose un défi majeur pour la reprise des cours. Les autorités éducatives doivent non seulement évaluer l’étendue des dégâts, mais aussi trouver des solutions temporaires pour assurer la continuité pédagogique. Le recensement des 117 000 élèves et 8 700 enseignants est en cours, avec une attention particulière portée aux enseignants ayant perdu leur logement et exprimant le souhait de quitter l’île.

Plan de reprise des cours : défis et solutions envisagées

Malgré l’ampleur des destructions, l’exécutif vise une rentrée scolaire, au moins partielle, le 13 janvier 2025. La ministre de l’Éducation a déclaré que « tous les moyens sont mobilisés pour préparer la rentrée scolaire ».

Cependant, cette date pourrait être repoussée en fonction de l’état des infrastructures et de la situation des familles. Le recteur de Mayotte a évoqué la possibilité d’une rentrée administrative pour les enseignants le 13 janvier, suivie d’une rentrée des élèves le 20 janvier.

Plusieurs pistes sont explorées pour assurer la continuité pédagogique :

• Utilisation d’établissements partiellement endommagés : Les écoles encore en mesure d’accueillir des élèves seront rouvertes, avec des aménagements pour garantir la sécurité des enfants et du personnel.
• Solutions temporaires en dehors de l’île : Le président Emmanuel Macron a mentionné la possibilité de scolariser temporairement certains élèves sur d’autres territoires, comme La Réunion, afin de pallier le manque d’infrastructures disponibles à Mayotte.
• Enseignement à distance : Bien que les infrastructures de télécommunication aient été affectées, des solutions d’enseignement à distance pourraient être mises en place, notamment grâce à la distribution de matériel informatique et à l’amélioration de la connectivité internet.

Défis logistiques et humains

La réouverture des écoles dépend de plusieurs facteurs critiques :

• Réhabilitation des infrastructures : Les travaux de réparation des établissements endommagés doivent être menés rapidement, ce qui nécessite des ressources humaines et financières considérables.
• Relogement des sinistrés : De nombreux sinistrés sont actuellement hébergés dans des écoles. Leur relogement est indispensable pour libérer ces établissements et permettre la reprise des cours.
• Disponibilité des enseignants : Certains enseignants, ayant perdu leur domicile, souhaitent être rapatriés. Il est donc crucial de s’assurer de la présence d’un personnel éducatif suffisant pour encadrer les élèves.

Soutien gouvernemental et communautaire

Face à cette situation critique, le gouvernement français a annoncé un plan de relance pour Mayotte. Le Premier ministre François Bayrou a dévoilé un projet de loi d’urgence visant à reconstruire l’île en deux ans, qui sera soumis au parlement en janvier. Ce plan inclut des mesures spécifiques pour le secteur éducatif, afin de garantir une reprise rapide et sécurisée des activités scolaires.

Par ailleurs, la solidarité communautaire joue un rôle essentiel. Les associations locales et les habitants s’organisent pour soutenir les familles touchées, fournir des fournitures scolaires et participer aux efforts de reconstruction.

Perspectives d’avenir

La catastrophe causée par le cyclone Chido met en lumière la nécessité de renforcer la résilience des infrastructures à Mayotte, notamment dans le secteur éducatif. Des mesures devront être prises pour assurer la sécurité des établissements scolaires face aux aléas climatiques, incluant la construction de bâtiments aux normes parasismiques et paracycloniques, ainsi que la mise en place de plans d’urgence efficaces.

En conclusion, la rentrée scolaire à Mayotte après le cyclone Chido représente un défi majeur nécessitant une mobilisation collective des autorités, des éducateurs, des parents et de la communauté internationale. La priorité est d’assurer la sécurité et le bien-être des élèves tout en rétablissant un environnement propice à l’apprentissage.

Catégories : Education – Drame

Crédit Photo : Image générée par l’IA de Dall E3